Cette musique s’inscrit dans l’esthétique du jazz contemporain actuel. Elle présente des spécificités telles que : la cellule d’impacts (mélodie rythmique, clave, taléa) le mouvement aléatoire les modes d’Olivier Messiaen Ces compositions sont une sorte de quête du son primitif. Le système d’écriture – lié au hasard – est une tentative d’analyse phénoménologique de notre apprentissage, physique et mentale, du son. La mémoire sonore peut être perçue comme un mode imparfait de connaissance et de sensation. Pourtant elle nous renvoie directement à notre vécu personnel ou/et collectif – une véritable empreinte émotionnelle. Nous connaissons tous la comptine une souris verte. Cependant certaines questions peuvent rester suspendus. Comment l’avons nous aprise ? Où ? Quand ? Qui nous l’a chanté ? Avec ou sans réponse, nous pouvons dire avec certitude que nous l’avons en mémoire grâce à une tierce personne « l’autre ». C’est précisément ces mécaniques d’apprentissage que Vincent met en avant auprès des musiciens participants – un fin mélange de hasard et de contraintes ludiques où « l’écoute de l’autre est une véritable nécessité pour pouvoir jouer ensemble ».
Vincent Sauve – Batterie
Clément Merienne – Piano, synthétiseurs
Sol Léna–Schroll – Saxophone